Suivez nous

Planet Van Magazine

Le Tour du monde en 40 hectares

Tourisme

Le Tour du monde en 40 hectares

Depuis sa création, sous la forme d’un parc ornithologique, il y a plus de quarante ans déjà, “Beauval” n’a cessé d’évoluer, voire de se réinventer. Dernière nouveauté en date, un immense dôme couvrant un hectare et abritant tout un écosystème équatorial. Spectaculaire !

Le ZooParc de Beauval est en perpétuel mouvement. Chaque année, il s’agrandit, ­s’embellit pour surpren­dre toujours davantage. Si les télécabines (dont certaines avec un plancher transparent) permettant de relier les deux extrémités du site furent la nouveauté à sensations de l’année 2019, l’incroyable dôme équatorial est incontestablement l’événement à découvrir actuellement. Cette impressionnante superstructure bioclimatique couvrant une surface d’un hectare et haute de 38 mètres abrite une véritable forêt tropicale, habitants compris. Un espace qui, à lui seul, mérite déjà le détour.

@ZooParc de Beauval

Ce havre accueille 25 000 pensionnaires (dont 24 000 poissons, 200 oiseaux et une centaine de mammifères) représentant quelque 200 espèces. De quoi stupéfier les habitués qui n’ont pas pu se rendre dans le Loir&Cher l’année dernière en raison de la pandémie, et être le point d’orgue d’un périple peu ordinaire pour les autres. Car arpenter les allées du ZooParc de Beauval est une invitation à découvrir notre planète, ses continents et leurs résidents à poils, à plumes ou à écailles. L’ensemble occupe plus de 40 hectares et compte 35 000 hôtes de 800 espèces différentes. La visite a été pensée comme un voyage. Plus exactement comme plusieurs voyages. De la serre des gorilles au fief des guépards, du territoire nord-américain à la plaine asiatique, les espaces sont scénarisés, les animaux rassemblés selon une logique géographique ou d’accointances. Et le zoo s’enorgueillit d’héberger des espèces uniques en France ­– dragons de Bornéo, diables de Tasmanie, koalas –, dont les têtes d’affiche restent bien sûr les deux pandas géants, arrivés de Chine en grande pompe en 2012, et leur petit né en 2017, une première dans notre pays. À cela s’ajoutent le show des otaries et le ballet aérien des oiseaux, chouettes, grues ou rapaces virevoltant à quelques centimètres seulement au-dessus de vos têtes.

@ZooParc de Beauval

Quatre décennies de passion animale

Difficile d’imaginer qu’à sa création, il y a quarante ans, il s’agissait d’un parc exclusivement ornithologique, dont les volières étaient faites de tasseaux et de grillage à poules. La balade débute d’ailleurs par ce dernier, où les flamants roses de Cuba ont toujours leurs quartiers. Un endroit déjà singulier à l’époque avec près de 2 000 vola­tiles, une collection alors sans pareille en France. En 1989, les portes de Beauval s’ouvrent aux premiers fauves et primates. Deux ans plus tard, des tigres blancs les rejoignent, encore une première dans l’Hexagone. De tels choix, stratégi­ques, visent à médiatiser le zoo et à en doubler l’affluence. Le but poursuivi par sa fondatrice, Françoise Delors, n’a jamais changé : s’intéresser à des espèces rares ou en voie d’extinction.

@ZooParc de Beauval

Le circuit se poursuit jusqu’au ­bassin des manchots de Humboldt qui vous ravissent de leurs acrobaties aquatiques. À partir de là, le parcours se fait “à la carte”. À droite, la fin de la partie originelle et ses oiseaux multicolores ; un peu plus haut, la savane africaine, ses girafes, zèbres et autres tortues géantes ; à l’opposé, ­l’allée des fauves et, à gauche, le domaine des petits singes. Mais à ce stade, vous êtes toujours dans le parc tel qu’il était dans les années 2000, et il reste beaucoup à voir ! À vrai dire, une journée suffit à peine. Mieux vaut, si vous le pouvez, vous offrir un billet pour deux jours.

@ZooParc de Beauval

Beauval propose également plusieurs activités payantes, pour petits et grands, permettant de vivre une expérience immersive dans l’univers zoologique : soigneur d’un jour ou visite guidée de deux heures à la découverte des métiers du parc. Sans compter les nombreuses animations gratuites. Assister au repas des fauves ou encore écouter les explications passionnantes des soigneurs dans l’enceinte des gorilles constituent toujours des moments de pédagogie forts.

Voilà pour le spectacle. Côté coulisses, Beauval c’est une préoccupation écolo­gi­que constante avec un fonctionnement respectueux de l’environnement : désher­bage à la main, usine de méthanisation et panneaux solaires pour les besoins énergétiques, produits de saison et ­locaux pour l’alimentation de la plupart des animaux…

Mais réduire Beauval à un zoo, ­aussi magnifique soit-il, serait ignorer que ses dirigeants agissent avant tout pour la conservation des espèces animales menacées dans le monde. Par le biais de l’association Beauval Nature, créée il y a une dizaine d’années, et, bien sûr, grâce à l’ensemble de leurs pensionnaires (aucun d’entre eux n’est issu d’un prélèvement dans la nature), devenus les meilleurs porte-­parole de tous leurs congénères en danger.

Réagir à cet article

Dans la même rubrique

To Top