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La Cité du train à Mulhouse, Billet pour l’histoire

Tourisme

La Cité du train à Mulhouse, Billet pour l’histoire

Pour l’amateur de train, elle est un passage obligé. Pour les autres, un lieu unique où l’histoire et la magie du rail se révèlent. Plus grand musée ferroviaire d’Europe, la Cité du train fait également preuve d’imagination pour rendre vivant son patrimoine. Alors, en voiture !
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La “Cité” vient de fêter ses 50 ans. Pourtant, l’idée d’un musée consacré aux chemins de fer remonte à 1944. Il faudra cependant attendre le 12 juin 1971 pour qu’il prenne définitivement forme et installe ses matériels, auparavant éparpillés, dans l’ancien dépôt vapeur de Mulhouse-Nord. Depuis, le Musée Français du Chemin de Fer a déménagé (1976) pour son site actuel, a été rebaptisé “Cité du train” en 2004, s’est étendu, a revu sa scénarisation ainsi que la mise en valeur des engins exposés, et la collection s’est agrandie, au fil des radiations des matériels roulants.

Aujourd’hui, c’est une exposition qui s’étend sur 60 000 m2 – ce qui en fait, en superficie, le plus grand musée d’Europe –, abritant plus d’une centaine de locomotives, autorails, fourgons, voitures et autres wagons, la plus importante collection de matériel roulant au monde ! Et ne croyez pas que seuls les ferrovipathes y trouvent leur compte : ce sont plus de 100 000 visiteurs que la Cité du train accueille chaque année, pour un voyage pas tout à fait immobile…

La visite débute par le parcours spectacle, fait de six thématiques : les vacances, la montagne, la guerre, les trains officiels, les cheminots et l’univers des voyages. On y découvre de nombreuses locomotives, à vapeur bien sûr, mais également des voitures de voyageurs, de la Pullman – comble du luxe dans les années 1920 – à celle de 4e classe de 1907. Mais c’est un Autorail XM 5005 de 1936 qui vous accueille, à l’entrée, avec sa robe crème et rouge. Développé par Michelin, qui en avait chaussé les roues de pneumatiques, cet engin a contribué à généraliser, à tort, l’appellation “Micheline” à tous les autorails. Mention spéciale également à l’impressionnant chasse-neige Aurillac de 1909, ainsi qu’à la locomotive Consolidation 140 A 259, couchée sur le flanc, symbolisant les actions de la résistance pendant la seconde guerre mondiale. Décors, sémaphores, postes d’aiguillage et autres chariots à bagages, sans oublier quelques scénettes à bord de voitures, finissent de donner vie à ce premier espace.

Du tchou-tchou au TGV

Beaucoup plus didactique, la suite du parcours retrace l’histoire des chemins de fer en France. La visite débute, ici, par un espace pédagogique consacré à la traction à vapeur : une 232 Baltic, chaudière ouverte (telle que présentée à l’Exposition internationale des techniques de Paris, en 1937), vous présente son mode de fonctionnement, la magnifique 232 U 1 (photo d’ouverture) démarre, elle, toutes les 30 minutes pour vous faire admirer le ballet de ses bielles, et il est possible de descendre dans une fosse pour admirer les dessous d’une 231 Pacific.

Suivent huit quais où les pépites se relayent, allant de la plus vieille locomotive de la collection, une 111 Budicom de 1844, à la motrice du TGV Sud-Est dans son emblématique livrée orange. En tout, une soixantaine de locos, motrices thermiques ou électriques, autorails, voitures et wagons… sont exposés chronologiquement et en fonction de thématiques telles que la révolution industrielle, la création de la SNCF (1938) ou le Trans Europe Express. Un petit train sur pneus propose d’explorer, confortablement installé dans l’un de ses wagons, ces quais de l’histoire qui recèlent notamment une salle dévolue à un immense réseau miniature. Elle se trouve juste après la voie consacrée à la grande vitesse où l’on (re)découvrira un élément moteur de RTG (Rame à Turbine à Gaz ou turbotrain) des années 1970, dont la traction était assurée par une turbine d’hélicoptère.

Le voyage s’achève à l’extérieur avec le panorama ferroviaire où trouvent refuge quelques matériels assez récents (fin des années 1960 à 1996), des infrastructures à l’image du quai de Cluny et sa belle marquise, d’un pont tournant, d’une petite gare du début du XXe siècle ou encore d’une magnifique grue de quai ornée d’une tête de lion. C’est aussi le théâtre d’animations telles que le Mini-Express d’Alsace, sur lequel on s’installe à califourchon pour une balade sous le soleil, ou encore des baptêmes du rail dans une draisine taille réelle (les week-ends et jours fériés) qu’il vous sera possible de conduire ! Le tout à quelques mètres des voies ferrées où circulent TGV, TER et Intercités, pour de vrai.

Loin du hangar poussiéreux où l’on aurait aligné des matériels plus ou moins bien conservés, la Cité du train est un musée vivant qui ravira même les moins passionnés. Les découvertes succèdent aux madeleines de Proust ferroviaires, faisant ressurgir le souvenir d’une “Micheline” qui nous menait au travail au son de son Diesel poussif ou d’un TGV dont on avait oublié la gaîté de sa robe orange… aujourd’hui disparue.

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