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Grimpeur et vanlifer, Sébastien Bouin s’offre une escalade d’anthologie pour ses 30 ans

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Grimpeur et vanlifer, Sébastien Bouin s’offre une escalade d’anthologie pour ses 30 ans

A l'affiche de notre rubrique Rencontre du numéro 5 de Planet Van, notre ami Sébastien Bouin fait aujourd'hui les gros titres de la presse sportive et spécialisée. Ce grimpeur de l'extrême s'est en effet attaqué, le jour de ses 30 ans, à une voie légendaire. Décryptages de son exploit, suivi du portrait que nous avions réalisé en octobre dernier.
  • @ Lena Drapella

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  • @ Sam Bie

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Lorsque nous avions échangé avec « Seb », il y a bientôt un an, nous avions été touchés par sa disponibilité et sa gentillesse, comme vous pourrez le constater dans le portrait ci-dessous paru dans PV#05 et retranscrit ici in extenso. Il nous était donc normal de suivre ce grimpeur attachant et, aujourd’hui, de rendre compte de son dernier exploit : parcourir la ligne Ariégeois Cœur Loyal au Pic Saint Loup, une voie classé 9b, c’est-à-dire le troisième grade (sur six) du plus haut degré de difficulté. Un cadeau d’anniversaire à lui-même pour ses 30 ans, à retrouver sur grimper.com.

Portrait d’un grimpeur hors-normes

Sébastien Bouin, à peine 30 ans, est tout simplement l’un des meilleurs grimpeurs au monde. Un de ces athlètes discrets, mais qui font l’unanimité et forcent le respect dans leur discipline. Pratiquant quasi exclusivement l’escalade en extérieur, Seb peut compter sur son van, un Glénan Horizon-van, pour être au plus près des voies.

Lorsque le néophyte l’interroge sur son palmarès, Sébastien Bouin hésite : “Euh, globalement dans le Top-3, Top-5 mondial, je te laisse regarder sur Internet…” Clairement, se mettre en avant, ce n’est pas son truc. Sans doute la confrontation à la nature et aux exigences “du caillou”, comme il l’appelle, l’a-t-il aidé à rester d’une grande humilité ? Car lorsqu’il s’agit de parler de sa discipline, il devient disert. Son kif à lui, c’est l’escalade extérieure, généralement sur des falaises, sans artifice pour “aller d’un point A à un point B sans tomber, en ne s’aidant que du rocher, et en trouvant les itinéraires les plus difficiles. Dans les années 1980-90, les grimpeurs s’arrangeaient un peu avec la nature, mettaient des pitons pour avoir des prises. Nous, aujourd’hui, les pitons sont là pour nous assurer. Pour progresser, on ne se sert que de la roche.” Mais au-delà de l’aspect sportif toujours impressionnant, la discipline cultive un certain penchant pour la difficulté : “C’est quelque chose d’assez compliqué. Il arrive qu’on passe des heures à chercher une voie et que ça ne marche pas. Il n’y a aucune notion de vitesse en extérieur. Mais une certaine recherche esthétique, que la ligne ait une jolie forme, que les prises et les mouvements proposés soient ludiques et originaux. Les différents types de rochers, aussi, entre granit, calcaire, grès… et leurs couleurs. C’est un mix de tout ce qui fait que la voie va être belle. C’est quand même motivant, dans un lieu magnifique, on a envie de se surpasser un peu plus.”

Glénan Concept Cars, partenaire de ses aventures

Seb découvre l’escalade à 11 ans. Assez tard pour le haut niveau : “Le meilleur grimpeur, qui a le même âge que moi, faisait déjà des voies très difficiles quand je commençais à savoir ce qu’était l’escalade !” Rapidement mordu, il pratique dès qu’il le peut et évolue rapidement, s’orientant définitivement vers l’escalade libre. Et pour se rendre sur des spots en pleine nature, quoi de mieux qu’un van ? Il propose donc à Glénan Concept Cars un partenariat : “Le feeling est bien passé avec Franck (Guilbaud, patron de la marque NDLR). Nos valeurs sont ­communes et ­l’Horizon-van est vraiment adapté à ma façon de vivre. C’est le bon format, car on ne reste pas trois semaines sur un secteur. ça se conduit comme une voiture, et vu qu’on fait généralement beaucoup de route… Son gabarit me permet également de me rendre en ville, comme j’ai pas mal d’impératifs. En véhicule de loisirs, c’est le modèle le plus pratique en termes de conduite et de déplacement. La réserve d’eau (100 litres) permet de rester trois ou quatre jours sur place, sans avoir besoin de ravitailler. Il est ­compact, mais offre suffisamment de ressources.”
Sébastien se déplace rarement seul. Vivre à plusieurs, avec le matos d’escalade et les caméras, dans un si petit volume, ne pose pas problème ? “À deux, c’est sans souci. À trois, bien organisés, ça passe. À quatre… ça devient compliqué. C’est déjà arrivé, mais le temps d’une nuit.” Sur l’année, Seb passe la moitié de son temps dans son van. Ce qui lui convient bien : ”Ce sport est véritablement un mode de vie. Tout comme le van. C’est pour ça que les deux s’accordent parfaitement, naturellement.”

Sur la trace des précurseurs


Également passionné de l’histoire même de l’escalade libre, Sébastien Bouin a réalisé, l’année dernière, une tournée des voies les plus emblématiques de France, le Vintage Rock Tour. Des lignes ouvertes entre les années 1980 et 1990 par les pionniers de la discipline : Jean-Claude Droyer, Jean-Pierre Bouvier, Antoine Le Ménestrel et, bien sûr, le regretté Patrick Edlinger qui reste le plus célèbre. À cette occasion, il  rencontre ses aînés. Une aventure sportive et humaine à revivre absolument – et par procuration – sur la chaîne YouTube EpicTV (six épisodes d’une dizaine de minutes). Attention vertige !

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