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Rétro : Font Vendôme 2000 Auto Camp

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Rétro : Font Vendôme 2000 Auto Camp

Tout juste installé depuis deux ans, un petit aménageur crée l’évènement dans le monde du van avec le premier toit relevable à paroi rigide isolée. Nous sommes en 1980, l’aménageur en question n’est autre que Font Vendôme. Retour, grâce à l’Auto Camp millésimé 1990 de Manu, sur l’histoire de ce couvre-chef pas comme les autres.
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Difficile de résister à la bouille mi-joviale, mi-renfrognée du T3. Plus encore quand il se pare, comme ici, des attributs Font Vendôme d’époque : grande baie en deux parties sur la porte coulissante, hublot rond quelques décimètres en arrière, bandes vertes et, surtout, ce toit relevable à nul autre pareil. Avec un tel équipage, ne l’appelez plus Transporter ou Combi, mais Auto Camp. Est-il besoin d’expliquer la contraction ? Dans la positive, comprenez alors “une automobile pour le camping”. Pour en revenir à ce couvrechef si particulier, il est l’oeuvre de la petite équipe Font Vendôme 2000, marque fondée par Claude Martinot. Mécanicien de son état, il avait quitté la Région parisienne où il officiait, afin d’aménager des vans et fourgons dans sa région périgourdine natale, à Brantôme. Plus exactement dans le lieu-dit de… Font Vendôme. Lorsque le Bellevue Horizon, petit nom du toit susmentionné, sort en 1980, l’entreprise n’a que deux ans. Et la genèse de celui-ci aurait duré le temps d’un week-end… S’il n’est pas le premier toit relevable à parois rigide, il est alors le seul à bénéficier d’une isolation : 4 cm de polyuréthane pour le pavillon et 2 cm pour les parois. La société se faisait fort de poser l’équipement dans la journée pour des clients ne désirant pas forcément d’aménagement, comme le revendiquaient les publicités de l’époque.

Retour de nos jours. Dans son magnifique Auto Camp de 1990, Manu est à la manoeuvre. De l’extérieur, le ballet est amusant : le toit se soulève d’un bloc, dans un mouvement qui le déporte vers l’arrière, avant que les parois, qui se fixent horizontalement sous le pavillon lorsque ce dernier est fermé, ne s’abaissent. Ou pas, puisqu’il est tout à fait possible de s’en passer à ce moment-là. Un détail qui amuse beaucoup les voisins de bivouac lorsque, le matin, l’épouse de Manu ouvre une paroi pour jeter un oeil à l’extérieur. Des moustiquaires sont également de la partie, au cas où. La hauteur intérieure ainsi dégagée dépasse les 2 mètres et, pour la nuit, il est possible d’y installer un lit. Ce dernier est constitué de trois panneaux de bois – remisés au-dessus de la banquette lorsque le toit est baissé – et de coussins. On ne peut pas dire que le tirant d’air est impressionnant, mais cela fait tout de même quatre couchages au total, et les enfants doivent adorer cette petite cabane.

Au rez-de-chaussée, l’affaire est plus attendue. Difficile, dans un véhicule de 4,57 m, de faire preuve d’ingéniosité. Banquette face route, meuble cuisine et rangement courant côté gauche, on ne risque pas de se perdre. Pour autant, le volume total de rangements est assez impressionnant. Quelques astuces méritent d’être évoquées, comme l’espace permettant de ranger des skis de 2 mètres, le coffre, derrière le siège passager, abritant un bloc WC portatif ou encore la table, disposant de deux points d’ancrage au sol. Si l’Auto Camp n’innove pas, il optimise. Quant à la banquette, celle-ci se transforme en un tournemain. Deux secondes suffisent à Manu pour faire le lit. L’homme est dithyrambique à propos de son van. Entre les deux, c’est une histoire d’amour qui commence en 2016, lorsqu’il l’achète “sans se rendre compte” de l’intérêt du véhicule – ce qu’il découvrira plus tard, lors d’une édition du Camper Van Week-End.

Un exemplaire exceptionnel

À la recherche d’un petit van vintage, ce passionné d’anciennes tombe sur cet Auto Camp incroyablement bien préservé, après avoir vu quelques trapanelles. Un bon nettoyage et lustrage ont suffi pour lui rendre – presque – l’aspect du neuf. En revanche, niveau mécanique, ça n’a pas été la même. Il faut dire que Manu n’y a pas été de main morte : “La première année, nous sommes partis au Portugal pour un voyage de 7 000 km. Je voulais savoir ce qu’il avait dans le ventre. Nous sommes revenus, mais avec quelques fracas. Il était entretenu, mais ne roulait pas assez : quelque 1 000 km par an.” Embrayage, culasse, turbo… Manu a tout revu afin de pouvoir en profiter pleinement, lui qui, avec son épouse, a découvert la vanlife grâce à son Auto Camp. Week-ends, vacances, rassemblements, tout est prétexte à partir. Pour leur plaisir, et celui de ceux qu’ils croisent sur leur route. Car l’engin possède un énorme capital sympathie. Et sa découverte suscite la curiosité. Car si tout le monde, ou presque, reconnaît un T3, cette version Font Vendôme 2000 avec son toit Bellevue Horizon fait figure d’inconnue.

Un article à retrouver dans Planet Van n°05, disponible sur notre boutique en ligne.

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