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Portrait : Camille, le voyage dans la peau

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Portrait : Camille, le voyage dans la peau

Ses origines bulgares n’y sont sans doute pas étrangères, Camille a la bougeotte. Et le van est apparu comme une évidence pour assouvir ses besoins d’ailleurs. Depuis 2019, année où elle a franchi le pas, elle a déjà sillonné la France, puis s’est échappée en Espagne, en Écosse malgré le Covid-19 et ses confinements. Portrait de cette croqueuse de vie et de kilomètres.

Elle a le regard et le sourire de la petite fille délurée fière de ses bêtises. Camille aime la vie et ce qu’elle peut offrir. Mais elle prend aussi, décidant de sa destination même si, à l’écouter, le voyage est plus important que son but : “Avec mes parents, on a toujours bougé. Ma mère est d’origine bulgare, il doit y avoir quelque chose de génétique. Nous avons fait des road-trips en Europe, en voiture, la Bulgarie entre autres bien sûr, nous sommes également allés aux États-Unis. Et puis l’Australie, cette fois en van.” Non sans séquelles… “Je me suis dit : ‘C’est trop bien !’ J’adore conduire à la base et le fait de pouvoir aller partout quand on en a envie, j’ai trouvé ça trop cool !”

Camille est alors étudiante, et les transports en commun ainsi que les horaires contraignants lui pèsent. Pour elle c’est décidé, son cursus terminé, le van est la solution : “Je n’avais pas beaucoup de budget et pensais me trouver un Renault Trafic. J’en ai bien sûr parlé à mon père qui m’a dit : ‘C’est trop moche, prend un truc vintage’. En cherchant sur Internet, je suis tombée, par hasard, sur l’annonce d’un T3… le jour de sa parution. ll était orange, et comme je bossais chez Orange, j’ai pris ça comme un signe, s’amuse-t-elle, et surtout, il m’a tapé dans l’oeil.” Le Volkswagen dépasse quelque peu le budget qu’elle s’était fixé, mais la présence d’une rehausse finit de la convaincre “pour pouvoir [se] tenir debout dedans” ainsi que l’image un peu idéalisée qu’elle s’était faite de la vie en van, en Combi “même sans connaissance de la génération T3…” Cam’ est également une jeune femme impatiente.

Camille, une aventurière lucide

L’affaire est conclue dès le lendemain, “ce qui n’était pas très malin car on ne connaissait pas trop les véhicules anciens…” Ensuite, direction le garage pour une remise en état (freins, embrayage, courroie, batterie…). Depuis, Camile a – un peu – appris à mettre les mains dans le cambouis, avec l’aide de passionnés du T3, via Facebook et autres réseaux sociaux, réussissant ainsi à se dépanner toute seule, lorsque le vase d’expansion a explosé en Écosse, par exemple. Une escapade de quatre mois, aussi désirée que fructueuse : “Je suis une grosse fan de Harry Potter (elle a baptisé son van “Nimbus 2000”, NDLR), c’est ce qui m’a donné l’envie d’y aller, mais il a fallu que j’attende que les frontières rouvrent après les confinements.

J’y suis partie quatre mois, et ça a été une révélation. Les gens sont tellement agréables, tu peux te garer quasiment n’importe où, et c’est un pays qui regorge de tout.” Et cherry on the pudding, c’est là-bas que son amoureux Oliver, un vanlifer allemand rencontré en France quelques années auparavant, l’a demandée en mariage… devant le viaduc mythique du train de Harry Potter. De quoi revoir ses projets et revisiter son quotidien : “Lui est prof en Allemagne, où je suis restée six mois durant l’hiver. Il possède un van, car il pratique le surf et c’est idéal pour se rendre sur les spots. Le sien est aménagé ‘à l’arrache’ ! Oliver prévoit de devenir prof à distance. Je suis designer graphiste. Je voulais développer une activité free-lance, mais aujourd’hui, je cherche plutôt un CDI me permettant de travailler à distance. Digital nomad, quoi ! la grosse tendance”, rit-elle.

La vie sur la route nourrit une autre activité : “Rencontrer tellement de gens et échanger avec d’autres pratiquants me donne de l’inspiration. Du coup, je réalise des illustrations autour de ce thème, pour mon plaisir et celui des autres.” Les images, les road-trips et les aventures de Cam’ sont à découvrir sur son compte Instagram on.the.route.encore_ Et l’avenir ? “Nous sommes tous les deux des adeptes de la vanlife et prévoyons de nous offrir un véhicule plus grand d’ici quelques années, peut-être 4×4, mais un peu roots. Notre but, c’est vraiment le van à plein temps. À moins d’être assez riches, ce qui n’arrivera sûrement pas, je vais devoir me séparer de ‘Nimbus 2000’. Je savais en l’achetant que ce ne serait pas le dernier, pourtant ça va me déchirer le coeur. Mais il sera tatoué quelque part sur moi…”

Un portrait à retrouver dans Planet Van n°07, disponible sur notre boutique en ligne.

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