Suivez nous

Planet Van Magazine

Portrait : Laurent Beaudoin, collectionneur de rencontres

Actualité

Portrait : Laurent Beaudoin, collectionneur de rencontres

Cela fait deux ans que Laurent prépare, peaufine son projet de vie : un tour du monde en fourgon aménagé tout-terrain. Une nouvelle étape pour ce boulimique de kilomètres, lui qui en a parcourus plus d‘un million rien qu’à moto. En attendant le grand départ, l’animateur de la chaîne YouTube et du compte Instagram Encore sur la route fait tourner son compteur en France.

Quand Laurent Beaudoin, alias “Mister Encore sur le Route”, déroule sa vie, le voyage semble le fil conducteur d’une existence où la sédentarité est une contrainte. L’homme a besoin de bouger et le moteur de cette envie d’ailleurs, c’est la mécanique justement. Son premier métier. “J’ai toujours aimé mettre les mains dans le cambouis. Et mon véhicule de road-trip par excellence, c’est la moto.” Avec plus d’un million de kilomètres au guidon de divers modèles, Honda (la 750 XLV, sa préférée, il en a eu quatre…), Harley-Davidson, BMW, Triumph… difficile d’en douter.

Pourtant, le deux-roues a failli lui coûter la vie, en 2011. La faute à un automobiliste roulant à contresens. S’il s’en sort, Laurent garde des séquelles, ce qui ne l’empêche pas de repartir quelques années plus tard pour un voyage vers le cap Nord, “le plus beau de ma vie”, toujours à moto. Le road-trip en lui-même se passe bien, mais une nouvelle opération de la jambe, nécessaire suite à l’aventure, remet en question la philosophie de Laurent, qui prend alors un coup au moral : “Je n’avais pas trop la pêche. Je me demandais comment j’allais faire. Voyager, cela m’est indispensable, mais ce n’était plus possible à moto. C’est à ce moment que je me suis dit que j’allais passer sur quatre roues.” Motard au dernier degré, Laurent n‘est pas pour autant monomaniaque et apprécie les autos, ainsi que les véhicules de loisirs, “à partir du moment où il y a un moteur…” Même si sa première expérience en la matière reste quelque peu singulière…

Du motor-home made in US au fourgon aménagé

En effet, Laurent a possédé un énorme motor-home américain, “un Chevrolet Coachmen de 25 m2 habitable, motorisé par un V8 8.3. Je l’ai acheté en 2000 à un Canadien venu vivre en France, qui l’avait apporté avec lui.” A vrai dire, la raison de cet achat, a priori déraisonné, était professionnelle : “J’avais une entreprise itinérante. En vrai fan des US, j’importais des produits typiques de la culture américaine : objets country music, Harley-Davidson… que je proposais sur les festivals. J’avais besoin d‘un véhicule dans lequel je pouvais travailler et également vivre durant mes déplacements.” Et qui soit également une vitrine ambulante. Une expérience qui aide Laurent à passer du deux-roues au fourgon aménagé, avec de grandes ambitions : “En 2020, je me suis lancé dans le projet d’acheter et de préparer un véhicule tout-terrain pour faire le tour du monde.”

Un plan qui lui réclamait une attente d’un an et demi, entre la fabrication du fourgon, un CS-Reismobil Independant 4×4 sur base Mercedes, et son optimisation. Trop long pour Laurent qui décide de s’offrir “un fourgon standard, en attendant”. Un Pössl Roadcar 540 qui lui permet de patienter jusqu’en décembre 2021 et la livraison de son CS-Reisemobil. Commence alors un long travail de préparation : lames de ressorts, roue de secours supplémentaire, nouveau système de suspension, projecteurs à LED… et même au-delà, car “ce n’est pas un camping-car ni un fourgon aménagé, c’est un véhicule d’expédition. Il est prévu pour être totalement autonome : je prends l’eau dans une rivière et je la rends potable. Il y a un énorme système électrique avec des panneaux solaires, je n’ai pas besoin de me brancher. Tout cela me permet de rester longtemps dans la nature, de dormir dans la forêt. Je suis souvent déconnecté, mais pas pour autant désociabilisé.”

Solitaire, mais pas isolé

Un point évident lorsqu’on parcourt sa chaîne YouTube “Encore sur la route” où une grande partie des vidéos parlent des autres : “Ce que je n’avais pas prévu en débutant la vanlife, c’est que j’allais rencontrer énormément de monde, de gens très sympathiques. Pour moi, c’est vraiment le côté le plus important et c’est ce qui me pousse à rester sur les réseaux sociaux. Cette aventure n’aurait pas de sens sans, les rencontres sont en or.” Laurent aurait déjà dû entamer son tour du monde. La pandémie et des problèmes personnels ont repoussé le grand départ à 2023 ou 2024. Ce qui ne l’a pas empêché de “débourrer” son Sprinter en Suisse, où il réside, en France ainsi qu’en Andalousie. Soit 24 000 km en sept mois, le plus souvent possible sur les petites routes, “et c’est encore mieux s’il n’y a pas de goudron !” Prochaine étape, repartir vers l’Andalousie, la Grèce, la Turquie ou le Maghreb, les envies et les idées ne manquent pas. Avant de rejoindre les Amériques et d’entamer, enfin, le périple ultime.

Un portrait à retrouver dans Planet Van n°05, disponible sur notre boutique en ligne.

Réagir à cet article

Dans la même rubrique

To Top